en omettant même (volontairement, selon moi, puisque Linda elle-même devait ne plus y penser) de rappeler qu'elle faisait tout ça par vanité et par revanche, avec l'histoire de l'éditrice, et pas seulement par patriotisme, solidarité féminine ou envie de justice.
Je ne pense pas que ce soit un oubli, on est tous conscient des raisons qui ont poussé Linda à trahir la confiance de Monica.
Ah l'histoire du cigare, je l'avais oublié.
Sinon, un épisode vraiment prenant dans lequel on souffre pour la pauvre Monica (notamment le moment où elle doit donner les détails de ses relations sexuelles avec le Président). Mais là où la série est vraiment forte est qu'elle brouille nos ressentiments et évite tout schématisme ou simplification de l'affaire. En effet, on a tous envie de voir Linda chuter et se faire déchiqueter par le jury, mais en même temps, et même si ce sont pour de mauvaises raisons (sa soif de vengeance et de reconnaissance), ce qu'elle dénonce est véridique, il s'agit bien d'un homme influent et puissant qui a profité de son poste pour obtenir des relations sexuelles avec une stagiaire d'une vingtaine d'année. La série nous fait sortir de notre confort de spectateurs habitués à ce qu'on définisse pour nous les sentiments qu'on doit ressentir et dresse (comme toujours avec elle) un tableau complexe des relations humaines où rien n'est blanc et noir.
Le final avec l'affaire du viol rejetée par les procureurs, pour ne pas trop charger le dossier, ajoute une pièce à la démonstration.